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Chroniques d'un fan de sports

Portrait de Marin

Portrait de Marin

Mes parents préfèrent que je devienne journaliste sportif plutôt que reporter de guerre étrangement !

Nous avons eu la chance d'intercepter Martin Marin sur le campus SHS de Nancy entre quelques cours, il s'est généreusement prêté au jeu de l'entretien. Florilège...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Question traditionnelle pour commencer : Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

 

- Bien sûr, je m'appelle MARTIN Marin, j'ai 20 ans, en provenance de Besançon et je suis actuellement en train de finir ma licence information et communication à Nancy tout en préparant les concours pour les écoles de journalisme, plus du tout à Nancy pour le coup.

 

 

Tout ceci est très scolaire, parlez-nous un petit peu de vous ! Vos passions par exemple (si vous en avez) ?

 

- Je vais tâcher d'être bref sinon on pourrait encore y être demain ! J'ai évidemment plusieurs passions, je n'arrive pas à comprendre les personnes qui n'en ont pas d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet. Pour commencer je suis un grand fan de sports, que ce soit le tennis, le basket-ball (essentiellement la NBA, je l'avoue) mais je regarde aussi les football de temps en temps, sans parler des grands événements comme les JO par exemple. Sinon j'aime voyager, c'est cela chose la plus stimulante pour moi, cette sensation de liberté c'est extraordinaire ! Enfin je dois avouer être un grand fan de la culture Japonaise, et du Japon tout entier d'ailleurs.

 

Et pourquoi avoir choisi la licence Infocom ?

 

- Si je suis ici c'est avant tout pour l'aspect journalistique de la licence, qui intervient (trop) tard je trouve mais qui a au moins le mérite d'exister. C'est d'ailleurs pour cela que je suis venu à Nancy en particulier, alors que j'aurais pu rester chez moi ou partir à Lyon par exemple.

 

 

Que retenez-vous de positif de ce cursus ?

 

- Cette fois-ci je vais vraiment développer mon propos : Si je devais citer les cours qui m'ont le plus marqué à ce jour, je pourrais tout d'abord citer le cours magistral intitulé « histoire des médias » qui était vraiment passionnant. Il n'y avait pas erreur sur la marchandise, on apprenait réellement l'histoire des médias, un sujet dont je n'avais que quelques connaissances, je pense que c'est le cours que j'ai préféré jusqu'à maintenant. Apprendre l'évolution des médias en fonction des situations, leur histoire, de leur naissance jusqu'à leur mort ou leur évolution selon certain cas comme dit précédemment, c'était vraiment enrichissant culturellement, et c'était un vrai bonheur à apprendre. Si je devais sélectionner un cours magistral de L2 ce serait sans hésiter « communication interculturelle » car on s'approchait beaucoup de la sociologie à certains moments, et venant d'une filière économique et social (ES), j'ai toujours aimé la sociologie. J'ai d'ailleurs toujours préféré la sociologie à l'économie, voilà peut-être pourquoi je suis à la faculté de lettres. Maintenant je vais citer certains TD que j'ai vraiment pu apprécier jusqu'ici. En première année le TD étude de textes était intéressant car les textes étaient varié et pour la plupart pouvait amener à des débats passionnants. J'ai également appris à analyser une image dans le TD du même nom, et ce cours était vraiment spécial je trouve, mais dans le bon sens du terme. On pouvait, et l'on peut toujours d'ailleurs, analyser les différents sens d'une image, et les possibilités sont infinies ou presque, si bien que l'on ne s'ennuyait jamais. Enfin, toujours en deuxième année, j'ai été complètement surpris de voir qu'on avait la chance de s'initier à la photographie et aux logiciels de montage mais aussi à un micro-trottoir lors des cours sur la pratique photographique et pratique audiovisuelle. Ce fut des cours géniaux car on était libre notamment sur les photographies, bien sûr on avait des thèmes, mais c'était à nous de capturer ce que l'on voulait partager, à nous de sélectionner nos travaux. La cerise sur le gâteau étant le fait que ce fut ma photo qui a été sélectionné pour représenter le patrimoine Nancéien lors des dernières Journées des Arts et de la Culture dans l'Enseignement Supérieur qui virent le jour en mars dernier. C'est une belle reconnaissance mine de rien, et ce fut très sympathique même pour mon moral !

Photo provenant du TD "pratique photographique"

 

Et j'imagine qu'il y a eu des aspects négatifs ?

 

- Oui et pas qu'un, en arrivant à Nancy j'avais déjà un plan de carrière, du moins je savais déjà dans quel domaine je voulais m'orienter, on y reviendra, mais ce milieu était le monde du journalisme. Si bien que durant la première année, les cours magistraux en rapport avec les théories de la communication, l'anthropologie de la communication pour ne citer que ces deux-là m'ont sérieusement dégoûté. Au moins j'ai eu la confirmation que je venais bien ici pour la partie « information » de la licence, et pas vraiment pour la partie « communication ». Mais il a bien fallu s'accrocher malgré ces cours magistraux bien loin d'être passionnant à mes yeux. C'est une critique qui doit revenir souvent (pour ne pas dire tout le temps) mais ce n'était pas assez concret selon moi, et certains travaux dirigés n'arrangeaient pas vraiment la situation, surtout quand on a la joie de faire un dossier de 15 pages tout seul dans un groupe de 3 après des absences répétées pour l'une, et un arrêt total de la fac pour l'autre. Disons que ça forge le caractère... Ensuite il y avait des points négatifs mais qui ne proviennent pas réellement de la licence en elle-même, mais bien évidemment, le temps d'adaptation, prendre des cours à l'ordinateur pour ne citer que cela, a bouleversé mes habitudes de travail et ça se faisait ressentir dans mon organisation...

 

Vous disiez donc préparer les concours pour les écoles de journalisme, c'est un vaste programme, mais pourquoi ce métier en particulier ?

- Vous savez je pense que le trait de caractère dominant chez moi est ma curiosité, et quand je trouve quelque chose qui me plaît, que ce soit une civilisation, une cause ou en l’occurrence un métier, c'est vrai que j'ai tendance à être extrêmement passionné. Donc pour répondre à la question, le journalisme est le métier qui tombait sous le sens finalement, en revanche je n'ai pas le souvenir d'avoir eu un déclic particulier...

 

Comme j'ai pu le dire juste avant, le journalisme reste assez vague, que voulez-vous vraiment faire ?

 

-  Je ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité, mais il s'avère que je suis utopiste, si bien qu'il y a au fond de moi une irrémédiable envie de devenir reporter de guerre. Oui, j'aimerais devenir journaliste de guerre afin d'être au cœur de l'information, pas édulcorée, pas transformée, pas censurée, non, l'information réelle. Et si derrière moi quelqu'un censure ce que j'ai pu transmettre, tant pis, car moi je pourrais dire que j'ai réellement vu les choses. Il faut croire que je suis utopiste et un petit peu égoïste... 

 

Reporter de guerre, c'est peu commun ! Et vous n'avez aucune solution de secours ?

- Pas en dehors du journalisme en tout cas, mais comme j'ai pu le dire précédemment je suis un grand fan de sport, d'ailleurs je suis le community manager d'un compte français, non-officiel, d'une franchise NBA : les Indiana Pacers ; sur Twitter. (Si vous voulez y jeter un coup d'oeil : @PacersFRA) et je caresse le doux rêve d'avoir déjà mon réseau de contacts en sortant de l'université, et donc de devenir journaliste sportif. Cela peut paraître utopique encore une fois mais grâce à ce compte j'ai déjà eu l'immense honneur de parler avec des joueurs NBA ce qui n'arrive pas tous les jours à Nancy, mais aussi et surtout j'ai eu la chance d'être invité dans les locaux de Winamax à Paris en tant que Community Manager lors d'une des premières émissions de leur WebTV et qui se nomme la « WinaNight ». Ce fut une expérience enrichissante, ma première expérience devant des caméras, en direct également, avec une régie qui s'occupait de nous etc... C'était très intimidant au début mais je me sentais comme un poisson dans l'eau et je ne dis pas ça parce que je m'appelle Marin, mais je me sentais réellement dans mon élément alors je me dis pourquoi pas ? Pour le coup moi qui voulait du concret, j'étais en plein dedans et les 4 heures d'émission sont passées à une vitesse folle. "Mes parents préfèrent que je devienne journaliste sportif plutôt que reporter de guerre étrangement !"

La WinaNight, une expérience très sympa !

Tout ceci est beau mais avez-vous un lien concret avec le journalisme ? Des expériences par le passé par exemple... ?

 

- Bien évidemment ! J'ai tenu un blog, pas un blog de collégien du début des années 2000 mais un vrai blog sur lequel j'ai pu poster des articles mais aussi et surtout des interviews que ce soit des journalistes comme Rémi Reverchon, des vidéastes, et même un champion olympique ! Oui, Stéphane Houdet ! Ce fut mon premier entretien téléphonique, j'en garde que des bons souvenirs... Ce n'était que des balbutiements mais ça reste gravé en moi. D'ailleurs je vais faire en sorte de publier cet entretien sur ce bon vieux blog également si c'est possible ! 

Plus tard j'ai été rédacteur pour le site « ParlonsBasket » que j'ai quitté en compagnie d'autres rédacteurs « historiques » du site.

 

 

Vous semblez être tombé en désaccord avec le site ParlonsBasket, pouvez-vous nous expliquer ?

 

- C'est assez simple, on reprochait (avec des collègues) au gérant de se tourner vers du contenu relevant de l'insolite plutôt que ce qui était le but premier du site à la base, informer par rapport au basket. Et ce n'était même pas pour faire la course aux clics car les articles détaillés sur une performance d'un joueur marchaient généralement tout aussi bien qu'un article sur le fait que LeBron James a acheté une maison à Los Angeles...

 

En retenez-vous tout de même quelque chose de positif ?

- Oui tout n'est pas à jeter loin de là ! J'ai pu apprendre un esprit rédactionnel que je n'avais pas forcément à mes débuts, j'ai appris à travailler en équipe également, … Et au niveau de l'humain je me suis fait des bons amis avec qui j'ai plaisir de discuter à l'occasion, quand on ne se retrouve pas autour d'un playground.

 

Et aujourd'hui, avez-vous des projets précis en tête ?

- J'ai des projets comme tout le monde, tout d'abord en ce qui concerne le journalisme, je participe de temps en temps à des articles collaboratifs quand on me demande d'analyser un transfert ou juste mon avis sur des événements NBA par exemple, mais aussi sous la forme de podcast. Et évidemment, je prépare les concours pour les écoles de journalisme, tout en espérant pouvoir faire une année de césure l'an prochain pour pouvoir faire un PVT (programme vacance-travail) au Japon. Donc l'objectif est d'être sélectionné en école de journalisme tout en retardant ma rentrée d'un an.

 

Bref aparté mais je suis obligé de rebondir car le sujet du Japon revient souvent, pourquoi ce pays en particulier ?

 

- Par où commencer... Bon ce n'est pas très original mais petit j'ai eu la chance de grandir avec Dragon Ball Z et One Piece, alors très vite j'ai commencé à lire des mangas, c'est toujours le cas aujourd'hui même si je suis bien plus sélectif qu'avant.Cela fait donc des années que je m'intéresse à la culture de ce pays si différent de la France, avec leur code d'honneur historique, les samouraïs (je suis capable de narrer la vie de quelques samouraïs légendaires) mais aussi à travers l'art, je suis un immense fan des travaux d'Hokusai notamment... Donc c'est un tout, et j'ai pu réaliser mon rêve en m'y rendant l'an dernier avec un ami, on a fait Tokyo, Kyoto et Osaka durant trois semaines... C'était merveilleux, vraiment. Je précise tout de même que je reste objectif, j'ai pleinement conscience que tout n'est pas rose dans ce pays non plus. 

Le temple d'or, à Kyoto.

 

Ce fut assez instructif ! Revenons à présent sur votre personne, je vais me mettre dans la peau d'un journaliste, ce qui est plutôt aisé car j'en suis un, pourquoi devrais-je vous embaucher ?

 

- Pour commencer, on a déjà parlé de ce que j'ai pu produire par le passé donc vous vous doutez que je maîtrise parfaitement WordPress et les différents réseaux sociaux ce qui est un avantage assez important, j'ai des bases. Ensuite je possède les qualités requises pour être un bon journaliste, je suis curieux, polyvalent, mais aussi et surtout persévérant !  Et évidemment quand je parle de polyvalence, c'est parce que je sais travailler seul ou en équipe. Je sais également me servir de nombreux logiciels que ce soit InDesign ou Photoshop pour ne citer que ces deux-là...

[...] Un journaliste doit parfois être bref donc je vais m'arrêter là, mais vous savez qu'il serait négligeable de laisser passer un passionné comme moi ! 

 

                                     Propos recueillis par C.M

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